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juin
Entre l’ensemble des projets retenu par le SNIT 2011 et le rapport Duron remis ce jeudi 27 juin 2013, soufflent une fois encore le chaud et le froid. Nous avons pour le premier un recensement de 245 Mds €uro de projets d’infrastructures retenus par le SNIT et réalisables sur 25 ans ; alors que par la courageuse intervention de mobilité 21, le rapport Duron [...] n’entrevoit comme premières priorités dans le scénario sécurisé et le pus réaliste, que 8 à 10 Mds €uro de projets engagés sur la période 2014-2030.
En premières priorités également, le scénario n°2 bien plus optimiste propose d’engager jusqu’à 28 à 30 Mds €uros.
C’est donc dans cet intervalle de 20 Mds €uro que le gouvernement va devoir négocier la tranche de travaux à définir avec l’ensemble des élus territoriaux porteurs de projets. Il est même certain que quelques Régions vont aller jusqu’à marchander chèrement la prise en compte de leurs dossiers. Et c’est pour cela aussi que cette liste éventuellement annoncée courant juillet, n’aura jamais rien de définitif puisque ce scénario n°2 intègre l’éventualité tant espérée d’un retour à meilleure fortune.
Ce qu’il faut retenir du rapport Duron sur la mise en œuvre de l’ensemble de projets réalisables dans les années à venir.
Tout d’abord, les projets retenus en premières priorité dans le scénario 1 sont avant tout des cibles économiques liées aux échanges commerciaux extérieurs ou internationaux.
Le scénario 1 retient donc les projets d’amélioration des réseaux routiers ou ferroviaires profitant aux hinterlands des zones portuaires du Havre, de Fos-Marseille et de Nantes St Nazaire.
Ce scénario n°1 concerne également en ferroviaire les projets facilitant la circulation des produits à partir de ces mêmes ports avec leurs hinterlands et l’ensemble du territoire. Il s’attaque en priorité aux grands points noirs du réseau ferroviaire, que sont les nœuds centraux de Lyon, Marseille et Paris.
Une provision est également envisagée pour intervenir ponctuellement sur d’autres nœuds à enjeux du réseau ferroviaire tels que Bordeaux, Toulouse, Strasbourg, Rennes, Creil, Nîmes, Metz, Nancy, Mulhouse, Saint-Pierre des Corps ou encore Paris Gare du Nord.
Seule liaison voyageur retenue, le projet de LGV Roissy – Picardie. Il faut noter que le Hub international aéroportuaire, Roissy Charles De Gaulle qui traite des marchandises à forte valeur ajoutée est concerné.
Le scénario 2, toujours entre 2014 et 2030, concerne l’ensemble des projets d’infrastructure déposés en prévision d’une saturation future de l’existant. L’horizon de saturation restant encore non défini.
Dans ce cadre là est retenu en première priorité le projet de LGV Bordeaux – Toulouse, projet pour lequel un rapport concernant l’aménagement de la voie actuelle a déjà été réalisé proposant à moindre coût des performances suffisantes.
Commentaires :
Concernant l’ensemble des projets ferroviaires et plus particulièrement les projets de LGV:
C’est bien du couple incontournable « RFF/ SNCF » c'est-à -dire « infrastructure / exploitant » dont nous devons tenir compte.
Si ce couple en constante adaptation était arrivé à maturité et qu’une visibilité au travers de cette éternelle nébuleuse qu’est la SNCF apportait la garantie d’une réelle rentabilité sur l’exploitation de ce service TGV et l’amortissement de l’infrastructure correspondante, il n’y aurait aucune raison de différer les chantiers LGV après 2030. Le financement en serait facilité.
Tel n’est pas le cas et c’est bien là que se retrouve toute la prudence du rapport Duron, la conjoncture ne permet plus de soutenir indéfiniment la défaillance des structures ferroviaires qui grèvent des projets porteurs dans d’autres circonstances. La modernisation ferroviaire de l’existant tant pour le matériel, que l’infrastructure ainsi que l’amélioration des services doit rester une des priorités d’investissement. Une des vocations du ferroviaire est bien l’accompagnement des territoires même les plus isolés dans leur développement et non pas la création de friches ferroviaires. http://www.claraco.com | EN SAVOIR PLUS | LIRE L'ARTICLE | RETOUR
La Dépêche
La «folie LGV» est-elle enterrée ? Réponse mardi
Publié le 03/07/2013 à 07:58
Nouvelle manifestation des opposants à la ligne à grande vitesse hier devant la préfecture. Ils dénoncent le lobbying des élus régionaux dans les derniers jours.
Mardi, le gouvernement doit enterrer, ou valider l’idée d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse à l’horizon 2030 ou après. Nouvelle manifestation hier.
Des bottes de paille incendiées pour un dossier chaud. Hier, une centaine d’opposants à la ligne à grande vitesse ont manifesté devant la préfecture, une délégation a été reçue à huis clos par le préfet avec une double question à l’ordre du jour : oui ou non, les informations que possède le préfet sont-elles conformes aux leurs ?
En écho aux réactions de conseillers généraux la veille (lire notre édition d’hier), ces riverains pour la plupart impactés par le tracé de la LGV Bordeaux-Toulouse tenaient à redire ce qu’ils disent depuis janvier 2010 et l’annonce par le ministre des Transports de l’époque Jean-Louis Borloo : les 8 milliards du devis initial pour réaliser ce tronçon entre les deux capitales régionales dans le prolongement de la Tours-Bordeaux en chantier sont «une gabegie», sorte de délire de pharaons pour reprendre l’expression d’un porte-parole de la Coordination 47. Pour mémoire, un contre-rapport établit que l’aménagement des lignes existantes (lire l’encadré) est estimé entre 1,5 et 2,5 milliards d’€.
3 h 10 de Paris
Visés par l’allusion historique, Alain Rousset et Martin Malvy, présidents des conseils régionaux Aquitaine et Midi-Pyrénées, qui défendent comme le président de la chambre de commerce Jean-Alain Mariotti, le maire d’Agen Jean Dionis, le sénateur centriste Henri Tandonnet ou la députée PS Lucette Lousteau ce projet qui permettrait de placer Toulouse à 3 heures et des poussières de lune de Paris.
Jeudi, la commission nationale Mobilité 21 a rendu sa copie. Si elle reste dans la liste des LGV pouvant être maintenue, la Bordeaux-Toulouse a glissé dans le tableau des «secondes priorités» pouvant être réalisées après 2030. C’est la lecture des opposants à la LGV, qu’ils s’appellent Charles d’Huyvetter, Patrick Vaccari (Coordination 47) ou Raymond Girardi, conseiller général Front de gauche de Bouglon.
En attendant Ayrault
Mardi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit «faire prendre au concept de LGV un virage», analyse Charles d’Huyvetter. «Soit il confirme ce que sous-entendent les membres de la commission Mobilité 21, soit il les contredit en validant la Bordeaux-Toulouse par exemple». La publicité faite au rapport de Mobilité 21 et à ses conclusions a déclenché une série de réactions en chaîne, de courriers et de visites dans le bureau du ministre chargé des Transports Frédéric Cuvelier. Le maire de Bordeaux Alain Juppé est ainsi allé plaider la cause de cette LGV. Ce qui a eu le don de déclencher l’ire des manifestants d’hier, qui parlent de radeau de la dernière chance et de lobbying «inacceptable».
Que dira Ayrault mardi ? Pour les promoteurs de la LGV Bordeaux-Toulouse, il doit confirmer la réalisation de la ligne à vingt ans ? Pour les opposants, il doit l’enterrer avec fleurs et couronnes. «Annoncer une ligne à grande vitesse pouvant être réalisée à vingt ans, c’est parier sur des finances publiques en meilleure santé dans ce laps de temps», lâchait un opposant hier. «Impensable».
Quelques lignes qui font mouche
Des conseillers généraux de la majorité et de l’opposition lundi, puis les représentants de la Coordination 47 hier, n’ont pas manqué de surligner en rouge un extrait du rapport de la commission Mobilité 21 (près de 100 pages). Ces phrases mentionnent que des divergences de vue sont apparues au sein des membres de la commission présidée par le PS Philippe Duron, concernant l’opportunité de réaliser cette LGV Bordeaux-Toulouse et la possibilité de rénover les lignes existantes pour accueillir des trains circulant à 200 ou 220 km/h (contre 340 km/h pour la LGV). «Les Allemands l’ont fait, avec succès», martèlent en chœur Raymond Girardi et Patrick Vaccari.
Pour le think tank perpignanais, le débat est situé au-dessus des partis
TGV : pour Opencat, "Paris jette Perpignan dans les bras de Barcelone"
Jeudi 27.6.2013. 23:30h
La non-réalisation de la Ligne à Grande Vitesse entre Perpignan et Montpellier, rendue publique ce 27 juin, inspire des réactions variées en Pays Catalan, où la classe politique majoritaire tourne le dos à la ligne Perpignan-Barcelone-Madrid. La sphère de l'UMP s'en prend au Parti Socialiste, mais, pour des raisons différentes, le think tank Opencat et le Parti de Gauche constitué par Jean-Luc Mélenchon placent le débat en marge des élus.
L'absence de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Perpignan-Montpellier parmi les priorités du rapport Duron, remis ce jeudi 27 juin au gouvernement, inspire des réactions contrastées dans les Pyrénées-Orientales. En soirée, le président de la Région Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, qualifiait de "branquignols" les auteurs du document, tandis que le député UMP des Pyrénées-Orientales, Fernand Siré, estimait "catastrophique pour l'économie locale et le développement du tourisme" le report à une "date ultérieure à 2030". Dans un communiqué, ce parlementaire percevait un Pays Catalan "définitivement oublié" car "les socialistes locaux et nationaux ont condamné le projet". Dans un même amalgame entre gouvernement et Etat, les Jeunes UMP estimaient, dans un autre communiqué, que le Parti Socialiste "condamne les Pyrénées-Orientales", s'inquiétaient pour le "développement économique" et regrettaient la "migration des jeunes diplômés". Pour sa part, le Parti de Gauche citait, dès le 26 juin, un "abandon programmé" sous les "diktats de l’austérité", et situait le débat sur le terrain "écosocialiste", en dehors des "chicaneries politiciennes" sur une "influence nationale de tel ou tel élu",
Perpignan, "dans l'angle mort de Paris" et plus près de Barcelone
Dans un autre communiqué, le cercle de réflexion perpignanais Opencat, fondé en 2010 pour promouvoir la modernisation des Pyrénées-Orientales par le Sud, affirme sans détours que "Paris jette le Roussillon dans les bras de Barcelone". Le think tank évoque un report du projet "à 2040 voire 2050", qu'il assimile à un "abandon", et décrit une diversion administratif organisé par l'Etat -sans citation du PS ou de l'UMP -, qui connaissait le dénouement du sujet. Le laboratoire à idées impute une partie de l'échec à Christian Bourquin, dont la proposition de novembre 2012 consistant à réduire à 220 km/h la vitesse des futurs trains a fourni au ministère des Transports les preuves d'un "cafouillage régional". Opencat, pour lequel "Perpignan reste dans l’angle mort de Paris", contrebalance la nouvelle par le "nouveau pôle de référence de Barcelone", prochainement à 55 mn de Perpignan et "connecté à Boston, Dubaï ou Copenhague, depuis un puissant aéroport". Cette analyse, détonante face au schéma gauche-droite, décrit une capitale catalane qui "comprend mieux la mondialisation" et reste "incomparable" à Montpellier, tandis que le temps de parcours vers Paris, par TGV, serait "excessivement long face à l’avion". Il s'agirait ainsi que le Roussillon puisse "profiter de son paradoxe", en tant que région française progressivement située dans un giron extérieur. A ce point de vue s'ajoute celui de l'Union pour les Entreprises 66, représentation territoriale du MEDEF, pour laquelle "là où on efface une frontière en permettant une connexion avec Barcelone, on en crée une autre en nous gardant délibérément isolés de Paris".
Robert & Gilles CLARACO Fondateurs du portail de l’intermodalité intermodalite.com