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24
avr
Epreuve de vérité pour Alstom qui ne peut être soutenu par l’Etat exsangue, autant qu’il ne le fût par le passé. Les développements de produits Alstom se sont peu à peu décalé des silhouettes techniques et des prix de marché du ferroviaire mondial. Les commandes gonflées en particulier par la SNCF et les collectivités ne suffisent plus au niveau [...] national à compenser le manque de réussite commerciale d’Alstom sur le marché international. Malgré des commandes généreuses et massives de TGV d’ancienne génération(Duplex rebaptisés Euro duplex), livrables jusqu’en 2020, la France seule ne peut compenser le manque de réussite à l’exportation qui n’a pas encore permis d’amortir les chaînes de production. Ces TGV conçus en fin des années 80 seront à maintenir en exploitation jusqu’en 2050 ou 2060 pour les derniers livrés. Ces matériels d’une autre époque et toujours en cours de livraison et sont affublés de primes de vétustés significatives pour compenser l’utilisation de composants désuets. C’est ainsi que s’achève un soutien artificiel de la SNCF et des collectivités à un constructeur qui a défaut des matériels véhicule de l’image. Sans secours possible, Alstom est devenu vulnérable et devient « O.P.able » pour ses secteurs porteurs dont l’énergie. Le ferroviaire peu performant serait écarté par l’offre de Général Electric semble souhaiter racheter ce constructeur pour renforcer ses divisions. Une telle situation confirme qu’Alstom dispose de compétences d’avenir intéressantes mais pas dans le ferroviaire. Les majors du secteur que sont Siemens ou Bombardier pourraient par opportunité soutenir l’offensive.
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Les marchés attentifs aux rumeurs de rachat d'Alstom
Le Figaro 24/04/2014
General Electric serait prêt à débourser plus de 9,4 milliards d'euros (13 milliards de dollars) pour acheter Alstom, un des derniers fleurons de l'industrie française, lourdement pénalisé par la chute des marchés de l'énergie en Europe.
Selon l'agence Bloomberg, GE aurait déjà approché le gouvernement français. En offrant plus de 9,4 milliards d'euros, le plus grand groupe industriel américain est ainsi prêt à payer 25 % de plus que la valeur boursière d'Alstom. Les deux groupes pourraient annoncer cet accord « dès la semaine prochaine », selon des personnes proches du dossier citées par Bloomberg.
D'après « Le Figaro » ce rapprochement opérerait en fait « exclusivement sur les activités énergie » d'Alstom, qui représentent « 70 % » du chiffre d'affaires du groupe, et non sur sa branche transport — celle qui fabrique les TGV.
Alstom a réagi, « en réponse à certaines spéculations récemment relayées dans la presse économique », en affirmant ne pas être « informé d'aucun projet d'offre publique visant son capital »
« Le groupe revoit en permanence ses options stratégiques sur ses différents métiers. Alstom a prévu de communiquer le 7 mai ses résultats annuels et de faire, à cette occasion, un point sur les perspectives de ses différentes activités. »
Preuve que ces rumeurs sont prises au sérieux, l'action d'Alstom s'envolait à Paris, bondissant de 13,87 % dès l'ouverture. Le gouvernement, par la voix du premier ministre Manuel Valls, n'a pas souhaité commenter cette « rumeur », mais a dit suivre « le dossier avec attention ».
BOUYGUES MUET
Toujours selon Bloomberg, l'opération aurait reçu « le soutien » du groupe Bouygues, devenu l'actionnaire de référence d'Alstom après avoir racheté la part détenue par l'Etat en 2006. Bouygues, qui détient 29,4 % d'Alstom, a déjà indiqué qu'il allait déprécier lourdement la valeur de cette participation dans son bilan. Bouygues n'a pas commenté ces informations, se contentant de renvoyer au communiqué d'Alstom.
Les comptes du groupe de BTP en 2013 ont ainsi été affectés par une dépréciation de 1,4 milliard d'euros, qui a ramené à 3,1 milliards la valeur des titres Alstom dans les livres de Bouygues.
En novembre, Patrick Kron, PDG d'Alstom, avait annoncé la suppression de 1 300 emplois en Europe, dont une centaine en France, sans exclure d'aller plus loin si la situation l'exigeait. Alstom emploie au total 93 000 personnes, dont 18 000 en France et 9 000 en Allemagne. Outre le plan de restructuration, M. Kron avait créé la surprise en annonçant la vente à des partenaires financiers ou industriels d'une part d'Alstom Transport, la division qui fabrique notamment les rames de TGV.
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Après Lafarge et Peugeot, le contrôle d’Alstom risque de passer à l’étranger. Cette évaporation des décisions du territoire Français atteste de la fragilité de l’économie. La cotation de Standard en Poors sur la note souveraine de la France qui n’affiche qu’une stabilité du AA à court terme prend en compte la caution illimitée de l’Etat sur la SNCF qui pèse déjà dans la décision. http://www.claraco.com | EN SAVOIR PLUS | LIRE L'ARTICLE | RETOUR
le monopoly mondial du capitalisme ( excusez je dérape, de l' économie de marché ) continue.
les petites causes ont de grands effets. le boulon et le rivet sont remplacés par le circuit imprimé et les puces.
Il est quand même étonnant que ces composants soient la cause de la mévente des produits finaux. Ce problème technique ne doit pas cacher le problème fondamental de la taxation de la richesse produite par les états. la perte cuisante du contrat de la ligne LGV + matériel à l' export en Arabie Saoudite face aux concurrents espagnols - moins chers de 30% - démontrent que :
1. faire supporter au seul travail pour financer l' Etat-providence a des limites à l' export
2. le transfert de technologie souvent obligatoire lors de l'obtention de contrats avec financement d'état, finissent tôt ou tard par créer des concurrents. Pendant longtemps on a cru que la course à la technologie en tête nous donnerait un avantage concurrentiel. Force est de constater que l'ingénieur n'est plus une source rare avec l' apparition d'appareils éducatifs sélectifs, à défaut d' être performants, et cela presque partout.
Dans la guerre commerciale mondialisée, tous les pays occidentaux en déficit ont besoin d'exporter pour soutenir l' emploi des filières ayant un avantage comparatif, payer la facture énergétique... Même les monarchies pétrolières ont aujourd'hui des problèmes de budget et n'achètent plus/pas les yeux fermés. La défense restant un des derniers secteurs où la politique interfère sur le choix du meilleur rapport qualité-prix.
Le TGV n'est pas un élément stratégique indispensable. il faut soit concéder des remises plus importantes sur le matériel pour percer soit accorder un crédit quasi gratuit comme au Maroc.
La situation n'est pas toujours aussi négative mais voir la question sous l'angle "nationaliste" est une vision du passé quand les entreprises tout en se concentrant pratiquent un nomadisme opportuniste: recherche d'une optimisation fiscale forcenée, localisation de chaque étape du cycle de production là où les ressources humaines sont les plus intéressantes, chasse à la subvention directe ou indirecte sans état d'âme, pressurage maximal des sous-traitants sédentaires.
Alstom est un exemple classique des limites du capitalisme français sans fonds propres (suffisants) ni noyau dur national ni privé ( capitalisme familial des grosses PME allemandes ni (para)public. Qui se souvient que la ville-etat de Hambourg a investi dans la société produisant les produits NIVEA pour éviter une fuite de la masse fiscale taxable et la délocalisation des emplois locaux. Les agents financiers privés ne portent pas leur nationalité en boutonnières et se moquent si les finances publiques sont dépouillées. la vente d' Arcelor en 2006 a depuis couté bien plus en perte d' IS que le prix retiré de la privatisation par Balladur en 1986. cette vision est doctement passée sous silence par des politiques doctrinaires, des banquiers cupides, des financiers apatrides, des syndicats plus en posture communicationnelle que factuels, des énarques pantouflards...
La disparition des centres de décisions localisés en France marque la perte d'influence évidente. Le démantèlement capitalistique d' Alstom après la saga Pechiney/Alcan/Constelium,et d'autres fleurons industriels moins médiatiques, est un effet logique de notre refus de la tva sociale pour financer notre protection sociale : prime aux importations , boulet pour les exports.. Pour continuer la course technologique, épuiser/tuer/absorber les concurrents il faut une accumulation de capital. Ce dernier vient de la capitalisation de l' épargne retraite des pays anglosaxons, de la politique d'optimisation fiscale des firmes non plus multinationales mais transnationales, de la politique de la planche à billet et créduit gratuit aux banques par diverses banques centrales..Les gestionnaires avisés des de ces firmes ont des montagnes d'argent liquide parqué dans les paradis fiscaux et qui ne rapporte plus rien aujourd'hui. Pour éviter l'inévitable dépréciation de ce capital accumulé , ils anticipent une fuite devant la monnaie dépréciées et achètent des actifs tangibles et des parts de marchés. Rien de nouveau sous les cieux. les hommes et les machines, brevets et autres usines ne sont que des pions sur l' échiquier mondial. Rien dans les mécanismes n' a vraiment changé depuis 1914, hors les apparences biensûr. La France est juste devenue une colonie économique comme le Congo. La Corrèze rejoint le Zambèze et on va en train sans se mouiller. que quoi vous plaignez vous ?
Robert & Gilles CLARACO Fondateurs du portail de l’intermodalité intermodalite.com